JUSTICE

Crise pénitentiaire à Gand : trois détenus par cellule de 10m² et infrastructures défaillantes

Le 29/04/2025 à 10:50

Points Clés
  • 52 détenus dorment actuellement à même le sol dans les prisons de Gand, y compris des femmes pour la première fois
  • La prison de Gand, active depuis 1862, a des cellules de 10m² où trois détenus doivent cohabiter
  • Selon le Conseil de surveillance pénitentiaire, deux détenus sur trois souffrent de troubles psychiatriques
  • Les arrêtés du bourgmestre De Clercq en 2023 et 2024 n'ont eu qu'un effet temporaire sur la surpopulation

Le conseil communal de Gand lance un appel urgent au gouvernement fédéral concernant la surpopulation carcérale critique dans ses établissements pénitentiaires. Actuellement, 52 détenus, dont des femmes pour la première fois, sont contraints de dormir à même le sol.

Les conditions de détention sont alarmantes : trois détenus doivent partager des cellules de seulement 10m², avec un détenu dormant près des sanitaires. Les infrastructures, datant de 1862, sont vétustes, certaines cellules n'ayant même plus de lavabo fonctionnel.

Malgré deux arrêtés pris par le bourgmestre Mathias De Clercq en 2023 et 2024, la situation continue de se dégrader. Le problème est d'autant plus grave que deux tiers des détenus souffrent de troubles psychiatriques, alors que les soins de santé en milieu carcéral sont insuffisants.

La ville, par le biais d'une motion soutenue par la majorité au pouvoir (liste "Voor Gent" et Groen), demande à la ministre de la Justice Annelies Verlinden d'intervenir rapidement avec des mesures structurelles concrètes.

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